Mélanie - Menthe et Couture

Temps de lecture : 5 min

13 février 2020

La veille de la Saint-Valentin, j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec Mélanie, créatrice par passion pour Menthe et Couture. J’ai beaucoup apprécié cet échange téléphonique, et il y avait dans cet appel un petit quelque chose qui le rendait unique. Durant cet appel, Mélanie attendait la naissance de son premier bébé, qui ne tardait pas à venir. Ce pourquoi, je lui suis encore plus reconnaissante et je vous invite à connaître un peu plus le portrait de cette jeune créatrice, et maman, aujourd’hui.

Bonjour Mélanie, avant de commencer, pourrais-tu te présenter ?

Je m’appelle Mélanie, j’ai 30 ans.

Quand as-tu commencé la couture ?

Cela fait un an que j’ai commencé la couture, mais au départ, c’était plus une occupation. J’ai commencé avec des cotons démaquillants lavables, notamment à cause des déchets que ça provoque : un paquet de coton, c’est 3, 4 euros à chaque fois, ça finit à la poubelle, il faut en racheter et y penser. J’ai tout de suite adhéré au résultat, et j’ai voulu en faire par lot de 10, en suivant le concept pour l’essuie-tout lavable et d’autres choses à ne pas racheter.

Je n’avais pas fait d’école de couture. Ma mère en faisait un peu. J’ai acheté une machine à 100 euros basique. J’ai appris avec la méthode d'aujourd’hui : Youtube. On commence par des petites créations (coton démaquillant), puis on apprend à rajouter des fermetures éclairs, etc.

Au départ, ma belle-sœur était enceinte, alors je lui ai confectionné un trousseau de naissance et puis je suis tombée enceinte. Je vais avoir un petit garçon. Je me suis dit que je pourrais développer la partie pour bébé afin de toucher plus de monde.

J’ai commencé par publier sur Instagram et Facebook, où j’ai eu des retours. J’ai également ouvert une boutique en ligne sur Vinted.

As-tu une inspiration ?

Un réseau : Pinterest. Il a un panel énorme en termes de créativité, accessible grâce à des mots-clefs simples et on peut être renvoyé directement sur le site source. Je pars généralement avec une idée de base et je vais sur Pinterest et Instagram.

Prévois-tu de lancer ta marque ?

J’attends de voir s’il peut y avoir des bénéfices avant de me lancer, car créer la société, prendre en compte une formation, la rémunération du départ et investir dans la société, ça coûte. Actuellement, je ne vends que sur Vinted ou à des connaissances autour de moi. Concernant mon activité principale, je suis commerciale et je vends des clims pour les entreprises.

Si ça ne tenait qu’à moi, je me lancerais, mais je suis sur la retenue, pour l’aspect financier. C’est compliqué de se défaire d’un salaire. Bien que je sois en contact avec des femmes qui fonctionnent très bien en ayant créé leur entreprise.

Mais je serais parti s’il n’y avait pas ce problème financier, pour le côté humain justement, et créatif.

Que penses-tu de commencer en parallèle de ton activité principale ?

C’est compliqué de faire les deux en même temps. J’aurai l’impression de délaisser une des deux activités et je ne pourrais peut-être pas développer correctement mon entreprise, il faudrait que j’arrête complètement mon emploi pour être à 100 % sur ma marque.

Quel a été ton processus pour te faire connaître ?

Pas mal Instagram finalement. Je pensais qu’il y aurait une meilleure vision sur Facebook, mais j’ai eu très peu de retombées ou des personnes qui pinaillaient le prix. Sinon Instagram avec les #, qui permettent plus de visibilités, j’ai 200 abonnés pour le moment. Aussi, en échangeant avec des créatrices de toutes catégories et par le partage de compte.

Vinted m’a permis une vision différente, je peux renvoyer directement sur Instagram pour les différents panels et finaliser la commande sur Vinted.

Comment se passe ta sélection de tissu et ton achat ?

Je vais chez un fournisseur du côté d’Aubagne. Grand magasin où il y a de tout, tissu classique, pour bébé, polaire etc. Je fais que de l’achat au métrage,donc par rapport à ce que je veux créer. Les filles qui y travaillent sont super sympas et donnent de très bons conseils, il y a un vrai échange et c’est pourquoi je leur reste fidèle.

Quels seraient tes critères de sélection pour un tissu ?

Je fais très attention au côté Oeko-Tex. Sans traitement chimique au niveau du tissu et de l’encre, etc. Même si c’est un peu plus cher, je préfère la qualité et surtout pour la connaissance des normes. Il s’agit de tissus qu’on va mettre sur la peau, autant mettre des produits un peu plus sains.

A quel type de matière faut-il faire attention pour les tissus de bébé ?

Je pars sur du 100 % coton et si possible du Bio. Concernant la partie démaquillante, pour laver le visage d’un bébé, j’utilise de la fibre de bambous, super douce, et la plus résistante au lave-linge et sèche-linge. Le polyester, je n’aime pas beaucoup, ça fait plastique, ce n’est pas très qualitatif et on le voit au prix (6 euros le mètre alors que le coton ce serait 15 euros le mètre).

Que fais-tu de tes chutes ou déchets textiles ?

Je fais des mini-trousses, des petits accessoires pour bébé. Je m’en sers pour rembourrer des peluches ou des coussins.

Je finis avec des questions un peu plus personnelles.

A quoi ressemble une journée ou semaine type de Mélanie ?

Alors, plutôt journée type : le matin, je me réveille, téléphone en main et je vais sur Instagram ou Pinterest pour prendre une idée. Je capture pour retranscrire sur un carnet où je créer mon propre modèle et après je me lance à la confection en croisant les doigts. Je finis dans la matinée ou l’après-midi. Je prends en photo pour la publier sur Instagram et voir les ventes.

Quels sont tes centres d’intérêts ?

La couture et la boxe pieds, poing. Pour l’amusement, mais surtout pour la confiance en soi, comprendre son corps et arrêter avec les préjugés sur les nanas. Mon compagnon est professeur de boxe. Je prévois de reprendre en septembre après mon accouchement.

As-tu des inquiétudes ?

Ce serait la satisfaction au travail. En tant que commerciale, on est toujours dans ce côté business, à toujours faire du chiffre avec de la pression et on perd le côté humain. Il n’y a pas vraiment de reconnaissance de la part des clients et aussi au niveau de la société, car on est juste des numéros et on est remplacé. On perd cette bienveillance. Je me demande si on pourra la retrouver au fil des années et si je pourrais la retrouver dans la couture.

Un grand merci à Mélanie, et à vous, pour avoir pris le temps de lire cet article.

Intéressé par les créations de Mélanie?

Je vous invite à la retrouver sur ses différentes plateformes :

Instagram

Vinted

Facebook

16.4.2020

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